Historique | La cité a été construite en exécution de deux décisions prises par le ministre des travaux publics et des transports des 6 décembre 1946 et 12 septembre 1947. Ses plans et projets ont été établis par le service spécial d'études et de travaux du secrétariat général à l'aviation civile. L'emprise nécessaire a été prélevée à l'angle sud-est de l'aéroport d'Orly, dans une zone incorporée à l'aéroport par suite des réquisitions allemandes et expropriée le 31 décembre 1946. Le projet adopté en juillet 46 prévoyait une cité provisoire comprenant 160 logements permettant de loger 700 personnes dans des pavillons de deux types : pavillons construits suivant les procédés traditionnels en matériaux durs et pavillons en éléments préfabriqués du type Jeep (50). La viabilité a été financée par le ministère des travaux publics et des transports auquel appartient le terrain. Les logements, destinés aux agents de diverses catégories de la Compagnie Air France, de l'Etat et de l'Aéroport de Paris, ont été financés par l'Etat et Air France. 180 (108 pour Air-France, 72 pour l'Etat) ont été construits en 10 tranches de 1947 à 1949, selon plusieurs types établis par les architectes P. Rubio de Teran et D. Margolies, également auteurs du plan masse (pavillons isolés, doubles et 5 édifices de 24 logements pour la 8e tranche). L'entreprise ex-Graticola a été adjudicataire des travaux de gros oeuvre de la première tranche. En 1950, les 11e et 12e tranches portent sur la construction de 18 logements répartis en 16 pavillons sur plans améliorés. Au cours des années 1952 et 1953, 10 nouveaux logements sont réalisés par l'Aéroport de Paris, puis 20 en 1954-1955 (logements groupés en bande selon les normes des logements économiques et familiaux), ainsi que 4 sur crédits d'Etat pour les agents du SGACC. En octobre 1962, une série de 10 pavillons Phénix sont implantés dans la partie ouest du stade de la cité pour le relogement des fonctionnaires rapatriés d'Algérie, et 2 autres en 1964. La même année un projet d'implantation de 3 immeubles collectifs de 3 étages est abandonné. De 29 ha en février 1949, la superficie de la cité a été portée à 43 ha environ en 1960, date à laquelle elle comporte un total de 251 logements et 48 garages desservis par 23 voies privées d'une surface totale de chaussée de 30 408 m2. Ces voies sont classées dans le domaine communal le 20 septembre 1960. La population atteignait 1100 habitants en 1958. L'étude paysagère et le schéma directeur des plantations ont été confiés en 1949 à Albert Audias, professeur à l'Ecole d'horticulture de Versailles et conseiller technique à la direction des parcs et jardins de la Seine, et réalisés par l'entreprise Allavoine de Jouy-en-Josas. L'angle nord-est de la cité est occupé par un stade du type des CSEP (centres scolaires d'éducation physique) construits par la ville de Paris avec terrains de football et de basket et piste d'athlétisme. La construction d'un marché fixe prévue dans le programme initial a été abandonnée par manque de crédits, ainsi que celle d'autres équipements collectifs. En 1994 un groupe de quelques logements a été édifié square Ariane pour la gendarmerie des transports aériens. |