Historique | La chapelle Saint-Pierre est, avec les églises Saint-Martin et Saint-Sernin, l'un des plus anciens sanctuaires de Brive, implanté vraisemblablement dès le premier millénaire en bordure d'un itinéraire de long parcours, sur une petite éminence qui prit le nom de Puy Saint-Pierre. Ses origines et sa date de fondation sont inconnues ; deux modillons conservés permettent de supposer une reconstruction au 12e siècle. Elle est mentionnée pour la première fois en 1231 dans une bulle du pape Grégoire IX confirmant les privilèges et les biens du prieuré de Saint-Martin. Saint-Pierre, en effet, constitua un prieuré rattaché à celui de Saint-Martin, puis supprimé au 18e siècle. En 1463, Louis XI, de passage à Brive, y entendit la messe. Selon Louis de Nussac, qui ne cite pas sa source, un passage couvert reliait la chapelle à un bâtiment du prieuré situé sur l'ancienne rue de l'Imprimerie (actuelle rue Marie-Rose-Guillot). Une maison médiévale située à proximité conserve l'appellation de maison des chanoines, mais il ne semble pas possible de confirmer le lien de cette maison avec le prieuré. Un procès-verbal des lieux où sont gravées les armes de la ville, rédigé en 1765, mentionne une pierre enchâssée dans un mur de la chapelle, portant l'inscription datante : anno Domini 1603, qui signale peut-être une reprise de maçonnerie, accompagnée des armes royales et de celles de la ville. La chapelle abrite alors la confrérie des Pénitents blancs qui, selon l'abbé Legros, firent sculpter sur la porte un écusson figurant l'Agnus Dei. Vendue comme bien national en 1794, elle est transformée, sert de remise, d'écurie et même de logement, jusqu'à sa démolition en 1953. La campagne de fouilles alors engagée a permis de préciser l'emplacement de l'édifice primitif, construit sur une couche détritique gallo-romaine, puis sa reconstruction sur un plan en croix grecque. Deux colonnes torses, provenant d'un retable, et deux modillons figurés sont conservés au musée municipal Labenche (étudiés dans la base Palissy). |