Historique | Au début du XIXe siècle, le siège de la municipalité est hébergé dans une maison communale ; en 1825, naît un projet d'acquisition de la maison Maupas, rue du Milieu (rue Victor-Hugo) pour la transformer en hôtel de mairie ; en 1840, la maison, acquise de la veuve Maupas, est aménagée par l'architecte Molinos (elle abrite aussi la gendarmerie). En 1852, un arrêté est pris pour la création de la place Girard, vaste place de plan carré entourée de quatre rangs de marronniers. En 1858, un terrain est acquis par la ville sur lequel Claude Naissant (1801-1879), architecte du département de la Seine et de l'arrondissement de Sceaux, construit une mairie (travaux jusqu'en 1864). Le bâtiment édifié à Montreuil est très similaire aux mairies qu'il bâtit à Vanves et Fontenay-aux-Roses : un plan carré, un étage, une travée centrale, une travée de chaque côté ; les baies de l'étage sont cintrées ; le tout est couvert par une toiture en pavillon en ardoise. La travée centrale est marquée par un balcon à l'étage et couronnée d'une horloge. En 1893, deux annexes composées d'un rez-de-chaussée mansardé sont édifiées de part et d'autre du bâtiment, à l'emplacement d'anciens jardins : l'une abrite la bibliothèque et le service de l'octroi ; l'autre comprend la loge du concierge et le service de la voirie. En 1891, un concours est ouvert pour décorer de quatre panneaux peints la salle des mariages ; le premier prix d'exécution est remporté par Claude-Charles Bourgonnier, élève de Cabanel, devant Henri Martin. Ces compositions, posées en 1893, représentent diverses scènes illustrant la vie à Montreuil : la récolte des pêches, ouvriers sortant des carrières, le maraîchage, promenade en famille dans les champs (Bénézit parle de l'Eté et la Vie, exposés au Salon de 1893). En 1897, l'annexe comprenant la bibliothèque est agrandie. Entre 1932 et 1934, un nouvel hôtel de ville est édifié ; dans un premier temps, par souci d'économie, l'ancien bâtiment est conservé, qui constitue le corps central du nouvel édifice. Finalement, le chantier s'avérant trop difficile, l'ancienne mairie est détruite. Les travaux sont confiés à Florent Nanquette, architecte communal ; l'inauguration a lieu en 1935. La salle des fêtes, la salle des mariages, la salle du conseil sont soigneusement meublées et reçoivent un important décor peint (voir dossiers). La salle des fêtes, véritable théâtre incorporé dans le bâtiment dont elle occupe les étages supérieurs, comprend 1 200 places ; la Société Rompais frères, Marquilly et Cie, réalise les fauteuils ; un éclairage indirect est réalisé par les Etablissements Phégos. L'intérieur a été rénové dans les années 1990 ; le premier étage accueille des oeuvres contemporaines d'artistes de la ville. |